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Willy Ronis « Ce jour-là » Periférica & Errata Naturae 2021

willy ronis, avec vingt-deux ans, il a dû changer le violon pour la caméra. Né en 1910 dans ParisIl était le fils de parents réfugiés. Le père, un juif d'Odessa et la mère, lituanienne. Early dirigea ses inclinations vers la musique, suivant les diktats de sa mère, qui enseignait le piano. Son père, quant à lui, tenait un studio photographique à Montmartre.

willy ronis Autoretrato1955
Willy Ronis, Autoportrait, Mont-de-Marsan, 1955

Au retour du service militaire en 1932, WillyEn raison de la maladie de son père, il a dû ayudar en el negocio. Ce fut une période d'apprentissage total, recevant avec profit les enseignements de son père.

A la mort de son père, en 1935, a fermé l'atelier Et a commencé à Indépendant, faire des commandes. Dans 1946 il a rejoint Robert Doisneau, brassai OuiErgy Landau, entre autres, dans le Agence Rapho. Il a commencé à enseigner la photographie dans 1957.

a eu d'innombrables prix et récompenses pour ton travail. Décédé presque centenaire en septembre 2009.

Dans le livre, willy ronis, sélectionnez cinquante-deux photographies, en expliquant une à une, comment cela s'est passé ce jour làLe instant incarné.

Mais le livre est bien plus que de simples notes de bas de page. Il reflète un tout monde de sensations autour d'eux. La Origine de chacun, le impressions de l'auteur au moment de leur réalisation, la Connexions et fondamentalement, la monde intérieur de willy ronis. C'est aussi apprécier une prose littéraire parfois émouvante. Un trésor de collectionneur sans aucun doute, joignant les efforts, celui édité conjointement par la rédaction périphérique et Errata Nature.

chez maxe W.Ronis
Chez Maxe, Joinville, 1947

« Ce jour-là, je me suis levé sur une chaise. J'étais allé à Joinville faire un reportage sur les aires de pique-nique pour le figaro, qui publiait à l'époque un bel album sur papier couché trimestriel avec des textes d'artistes, d'écrivains et de poètes ».

Willy Ronis “Aquel día” Periférica & Errata Naturae, 2021 —Las sucesivas citas tienen como referencia, al mismo autor y libro—.

Expliquer Willy comment saisir la danse dans son ensemble, il a eu l'idée de monter sur une chaise. Elle s'intéressait à un garçon qui dansait « comme un dieu », selon ses mots. Elle lui demanda, par signes, de s'approcher pendant qu'elle dansait et il obtempéra aussitôt. À la fin de la danse, il a remarqué que le garçon avait un pied légèrement tordu, mais quand il a dansé, rien n'était perceptible. La fille à droite lui a envoyé une lettre il y a trois ans, vraisemblablement en 2003, lui disant comment il a été ému de voir la photo paraissent de temps à autre dans les journaux. L'autre fille était son amie d'enfance, mais ils n'ont jamais revu le garçon.

Port St Louis du Rhone 1952
Port-Saint-Louis-du-Rhône, 1952

« Quelque chose en elle m'a tout de suite renvoyé en Grèce, une sorte de fatum là présent, invisible, autour d'elle, ce qu'elle accepta, échangeant quelques mots silencieux avec cette présence. J'étais très ému."

Doute Willy si cette magie que vous avez perçue au moment d'appuyer sur l'obturateur continue de survivre lors de l'impression de la photo :

"Lorsque l'image sera imprimée sur le papier, cette magie que j'ai perçue sera-t-elle encore vivante, palpable ?"

Parfois, le contraire lui est arrivé et il a gardé les photos pour lui, mais cette fois, il avait raison.

El regreso de los prisioneros primavera 1945
Le retour des prisonniers, printemps 1945

raconte Ronis, car la Compagnie nationale des chemins de fer avait commandé un rapport. En traversant la gare bondée, son attention fut puissamment attirée par un infirmière que devrais-je dites au revoir la prisonnier qu'il avait soigné dans le convoi :

« Je me suis dit que le prisonnier arrivait à Paris et que quelqu'un l'attendait très probablement, quelqu'un qui l'attendait depuis longtemps. Mais je ne sais pas trop ça, je l'imagine, je l'invente, je relie les points, je me laisse porter par mes rêves ; Ce n'est qu'au moment précis où j'ai développé et imprimé cette photo que la femme m'a choqué, car son visage présentait une expression extrêmement émotionnelle, complice et pudique à la fois ».

Notre photographe tisse une autre histoire autour d'elle, autour d'eux. Au final, il n'a pas remis la photo à la Société au cas où quelqu'un pourrait les reconnaître ainsi que l'état de livraison dans lequel elles se trouvaient. Il a attendu trente ans pour le présenter, alors que déjà, comme il le dit, "le crime a prescrit". Réfléchissez à votre tour, à ceux brefs instants dans lequel il a eu un intuition, parfois, inquiétant:

« J'aime capter ces brefs instants de hasard, où j'ai le sentiment qu'il se passe quelque chose, sans vraiment savoir quoi, et que quelque chose me dérange beaucoup — encore aujourd'hui j'ai encore la gorge nouée quand je me souviens —, mais Je ne voudrais pas que cette émotion donne lieu à des malentendus.

Noël 1954, Le Vélo

Il nous explique Ronis, comme s'il marchait le long du boulevard Haussmann, il tomba sur un garage à vélos et il a été ému par la petite scène ce qui était avant lui :

"Apparemment, c'était un moment quelconque, très simple : un père avec sa fille devant les vélos. Maintenant, si on regarde bien, on s'aperçoit que le père est habillé de façon très humble, il a dû emmener sa fille lui acheter un cadeau, mais il est évident qu'il lui sera difficile de trouver quelque chose de vraiment sympa, il il semble que la fille, avec cette expression et la façon dont il la regarde, veut le vélo de toutes ses forces et en même temps l'abandonne, sachant qu'il ne pourra jamais le posséder.

Il est ému par la scène qui, selon lui, rompt avec la tendance des photographies joyeuses qu'il prenait à cette époque. ça me rappelle beaucoup cette photo willy ronis au film néoréaliste iconique de Victoire de Sica, "Voleur de vélo", pero en este caso, al padre le roban la bicicleta, sustento principal de su trabajo.

Navidad Plaza del Palacio Real Paris 1954
Noël, Place du Palais Royal, Paris 1954

Une semaine plus tard, il photographie à nouveau un homme seul au milieu d'une foule en liesse, sauf lui, qui semble abattu. Cela a duré quelques instants, pendant que je le photographiais. Quand j'ai regardé à nouveau, il avait disparu. La photo correspond à l'image du haut.

Bohemios en Montreuil 1945 ronis willy
Bohèmes de Montreuil, 1945

« Ce jour-là, parmi la communauté gitane qui s'était installée à Montreuil et y habitait en permanence, si je ne me trompe pas, à la périphérie de la ville, je suis tombée sur ce groupe de filles qui se déguisaient. Ses gestes, la façon dont on se coiffait ou on l'attachait pendant que son amie lui tenait le miroir, m'ont tout de suite séduit."

Ronis Il fit un long reportage sur les bohèmes de Montreuil. Il mentionne qu'ils gagnaient leur vie comme ferblantiers. Je souligne la réflexion suivante sur la évaluation de moments non préparés dans ses photographies :

« Tout au long de ma carrière de photographe, ce sont les moments totalement aléatoires que j'ai le plus aimé capturer. Ils communiquent ma vision des choses bien mieux que je ne le ferais moi-même."

A travers l'appareil photo, il communique mieux sa vision des choses que s'il l'exprimait avec des mots, selon lui, car les descriptions des photos dans ses textes sont exceptionnelles. Dans son univers, dans ses photographies, il a eu des déceptions, mais aussi des joies, surtout quand le hasard intervenir favorablement :

"Quand la vie vous envoie un signe subreptice de reconnaissance, quand elle vous remercie. Il y a alors une grande complicité avec le hasard, que l'on ressent très profondément. Et il vous remercie aussi. C'est ce que j'appelle la joie de l'inattendu. Des situations minuscules, comme des repères. Juste avant il n'y avait rien, et juste après il n'y a rien. C'est pourquoi il faut toujours être préparé ».

La siesta gordes 1949
La sieste, Gordes 1949

C'était le deuxième été, raconte le photographe, qui passait à Gordes avec Marie-Anne, dans une ruine qu'ils ont achetée en 1947 :

« Je me souviens que, ici, je m'apprêtais à descendre de la pièce où j'avais justement pris cette photo —Nu Provençal—, et soudain le calme de l'instant m'envahit, cadré l'après-midi. Sa beauté, presque majestueuse. Nous avions amené de Paris notre chat qui dormait sur les genoux de Marie-Anne. J'étais en haut des escaliers. L'état de dégradation du sol peut encore être apprécié ».

La photographie qu'il cite, prise dans la chambre haute, quelques jours auparavant, de sa femme Marie-Anne, Nu Provençal, est le "pictural" image suivante :

Willy Ronis Nude Provencal Gordes Vaucluse 1949.
Nu Provençal, Gordes, 1949

L'auteur conclut, autour de la maison de vacances de Gordes et de la photo de la sieste, avec une certaine nostalgie la dernier, depuis ce temps là:

« Nous passons toutes les vacances dans cette maison, mais je m'en suis débarrassée quand j'ai perdu Marie. J'aime beaucoup cette période estivale. Et là, au bas de l'escalier, il y avait ce bocal dans lequel on gardait n'importe quoi, surtout des vêtements en laine, des écharpes, des gants, pour les protéger des mites et les utiliser quand on y allait en hiver. Et là aussi en arrière-plan, vous pouvez voir le panier du chat ».

Minero con silicosis Lens 1951
Mineur atteint de silicose, Lens, 1951

La photo et ce que raconte l'auteur, accable. Il avait été chargé d'un rapport sur exploitation minière. Ils le pressent de rendre visite à un mineur siliceux habitant Lens, qui n'a plus que peu de temps à vivre :

« L'homme était posté près de la fenêtre, au rez-de-chaussée. Il regardait dans la rue. Je ne mangeais pratiquement plus. Mais il fumait, il fumait beaucoup. Il fumait tout le temps. Il n'avait que quarante-sept ans. Au bout de quelques mois, il est mort."

Il dit qu'il a pris une autre photo du mineur à l'extérieur de la maison et qu'ils ont utilisé cette photo, sans sa permission, dans une campagne. Le résultat fut qu'il quitta l'agence et a commencé à travailler seul, d'avoir le vérifie tes photos. Que leur travail ne soit pas traité comme une marchandise au gré de personnes sans scrupules :

« Une photo n'est pas un bloc de béton avec lequel construire ce que l'on veut. Je me sens entièrement responsable de l'usage qui est fait de mes images.

Vieux Ferrette 1954
Jeune fille contre les roues, Vieux-Ferrette, 1954

« Ce jour-là, en me promenant dans la campagne alsacienne, j'ai vu cette petite fille toute timide blottie contre le volant de la charrette de ses parents, des paysans. J'ai adoré cet acte réflexe de pudeur; de timidité ».

Trente ans plus tard, il vit une scène avec une autre fille qui lui rappela cette petite fille cachée dans la voiture. En conséquence, il réfléchit à la rapports existant entre quelques photos et d'autres, avec lui le hasard intervient, encore:

« Je garde des souvenirs de toutes mes photos, elles constituent toutes le tissu de ma vie et parfois, bien sûr, elles s'appellent au fil des années. Ils se répondent, dialoguent, tissent des secrets. Maintenant, je fais partie de ces photographes qui travaillent beaucoup par hasard, par hasard, comme tant d'autres ».

Dafne 1982 Willy Ronis
Daphné, 1982

La photo dont tu parlais Ronis, par rapport au précédent de la fille dans la voiture, était celui pris à la fille Daphné (photo du haut). Il l'a fait alors qu'il était près d'Athènes chez un ami photographe grec. Il avait deux enfants, ils parlaient placidement, mais il a vu la fille à côté de la voiture de son père et a saisi instinctivement l'appareil photo, se souvenant de celui pris trente ans auparavant :

"Dès que je l'ai vue, j'ai ressenti une étrange confusion et j'ai attrapé la caméra. Une force intérieure m'a dit de capturer ce moment. Je me suis levé, je suis allé vers la fille et, soudain, quand j'ai appuyé sur le déclencheur, je me suis rappelé un autre moment, en 1954, très loin, en Alsace ».

Despedidas 1963
adieux, 1963

La photo a été prise depuis sa maison, du rez-de-chaussée, dans un passage tranquille où les gens s'arrêtaient pour discuter. En elle, Ronis Attrape ça épisode intime, comme s'il glissait à travers le interstices:

« J'ai commencé à les observer ; ils ne pouvaient pas me voir parce que ma maison était sombre. Eux par contre étaient très bien éclairés par les lampadaires du passage... Je pensais que ce serait la fin d'une permission, que le garçon disait au revoir à sa copine, qu'ils étaient un peu tristes mais à en même temps qu'ils savaient qu'ils s'aimaient, ils le lui montraient pudiquement en se regardant dans les yeux. La rencontre est très discrète grâce aux plis de mes rideaux, qui les cachent à peine. Mais enfin, imaginons... C'est toujours le même mécanisme : quelque chose m'impressionne et je me dis que ça mérite une photo. Qu'il sera peut-être digne de la postérité ».

Pequeno parisino 1952
Petit Parisien, 1952

La photo du haut du garçon courant avec le pain sous le bras avec enthousiasme a été l'une de ses photos les plus médiatisées. Willy reconnaît que contrairement à la quasi-totalité de son œuvre, cette photo j'étais un peu préparé. Ils ont commandé un rapport "Revoir Paris", et pensé à l'iconique pain parisien. Il a vu un garçon faire la queue dans une boulangerie, avec sa grand-mère. L'auteur nous raconte comment il a demandé à la grand-mère s'il pouvait photographier le garçon courant avec le pain :

« Le garçon a acheté le pain et s'est enfui d'une manière extrêmement drôle et animée. Je l'ai forcé à répéter la course trois fois, sur quelques mètres, pour obtenir le meilleur coup. Et ça s'est avéré être un succès complet : des affiches et des cartes postales ont été faites avec, et je sais qu'il a aussi été vu à l'étranger, dans des tavernes et des boulangeries à New York, et dans un nombre considérable de capitales européennes ».

navidad de 1952 fascinacion
Noël 1952, fascination

La photo du haut, qui a le composition comme d'un image était impliqué — il n'est pas surprenant que le photographe cite Rembrandt —, est une scène naturelle prise un jour de Noël. clarifie Ronis, qui a vu une mère avec ses deux filles devant les vitrines d'un grand magasin et a été captivé par la scène :

« Quand j'ai vu ces trois visages, j'ai pensé aux visages de Rembrandt sous ce clair-obscur qui les voile et les illumine à la fois. Ils sont isolés de la rue. Je n'ai rien modifié, tout avait ce ton noirci autour… J'ai pris beaucoup de photos dans les grands magasins, mais celle-ci est ma préférée. J'aime cet éclairage qui donne une certaine noblesse à une scène du quotidien, une certaine magie.

Rue de la Huchette Paris 1957
Rue de la HuchetteParis 1957

nous dit Willy, qui connaissait l'ambiance de Saint Germain, mais ce quartier de La Huchette, no. En él, con la cámara al hombro, no se fijaban los muchachos, porque tenía 47 años. Los chavales frecuentaban Le Caveau et d'autres endroits où ils ont écouté le jazz de la Nouvelle-Orléans et il y avait des performances en direct, telles que celles du célèbre musicien, Maxim Saury:

« Je me souviens de Maxim Saury, un jazzman très apprécié. Les filles entraient, sortaient, parlaient, une ambiance très joyeuse régnait, et je remarquais que quelque chose grandissait en elles, une sorte de rébellion qui était déjà là dix ans avant 1968... J'avais Notre-Dame dans le cadre, qui était l'emblème du quartier. Je suis resté avec eux pendant environ un mois, mais je savais qu'aucun journal n'achèterait mes photos, car presque toutes étaient mineures. Je l'ai fait pour le plaisir, pour me donner ce plaisir ».

Et le clarinettiste et chef d'orchestre, Maxim Saury, estas canciones del disco: Maxim Saury: L’age d’or du jazz, ilustran la atmósfera jazzística de finales de los cincuenta, en París. En el disco se puede apreciar su jazz melódico, en combinación con otras piezas en las que se distinguen sus inclinaciones por el dixieland et le se balancer — plus dans la veine qu'on entendait dans les locaux de La Huchette, comme il le décrivait Ronis—, suivant les influences du professeur, sidney bechet; no es de extrañar que se incluyan en el disco, buena parte de composiciones suyas.

"Ce jour-là" Willy Ronis, Mercure de France, 2006

"Ce jour-là" Willy Ronis

Éditorial Periférica et Errata Naturae

Traduction de Regina López Muñoz

152 Páginas

©️ Photographies de l'article, héritiers de willy ronis, Mercure de France, périphérique et Errata Nature

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